L’année 2017 a pris fin, elle aura été marquée en autre par la vente d’esclaves noirs en Lybie. L’année 2018 débute avec les humbles excuses de la marque H&M pour avoir apparenter un enfant noir à un singe cool. Que s’est-il passé ? Une maladresse qui traduit d’un profond malaise. Au 21ème siècle, quelle vision la société a-t-elle des hommes et des femmes à la peau noire? 229 années après la déclaration universelle des droits de l’homme, il semblerait que nous ayons peu progressé. Lorsque notre président de la république fait son premier voyage officiel en Afrique pour voir ses « homologues », celui-ci par son comportement traduit un état d’esprit général, un sentiment de domination et une arrogante supériorité à peine dissimulée.
En 2013, Mme TAUBIRA, la première Garde des sceaux à la peau noir, se fait comparer à une guenon, illustration à l’appui sur les réseaux sociaux, par une élue FN. Lors d’une visite à Angers, elle se fait accueillir par des jets de bananes sous le slogan « manges ta banane guenon ».
En mars 2017, en voulant dénoncer les discriminations subies par les personnes trisomiques, une chroniqueuse de l’émission 28 Minutes, présentée sur Arte, compare très maladroitement ce handicap au fait d’être noir. Celle-ci ne réalise même pas la portée raciste de son discours.
Où en est-on ? Force de constater que l’on a encore besoin de valoriser les Hommes à la peau noir. Que les Hommes à peau noir ressentent encore le besoin d’affirmer leur fierté d’avoir cette couleur de peau. Mettre en place des expositions, pour rappeler au monde, que des hommes à la peau noir sont avant tout des hommes, et qu’ils sont à l’origine de nombreuses inventions, qui ont contribué aux avancées technologiques, dont nous jouissons au quotidien (téléphonie mobile, lumière, etc…)
Cela prouve à quel point nous sommes loin de l’humanité à laquelle nous prétendons. Triste réalité. A qui cela profite-t-il ? Diviser pour mieux régner. Racialiser, créer des groupes sur des critères arbitraires, en les opposants pour mieux manipuler et contrôler la masse. Nous sommes toujours dans la méthode Lynch qui perdure, et qui avait porter ses fruits dans les plantations négrières américaine. Surtout restez concentré dans son camp, avec ses semblables. Générer une économie qui n’est surtout pas éthique et qui conforte le capitalisme.
Lueur d’espoir dans l’affaire du singe cool en cette période de solde. L’appel au boycott. Doit-on voir par l’émergence d’une conscience du consommateur? Oui nous devons être conscient des incidences de notre consommation. Acheter ou de ne pas acheter, cela constitue un pouvoir pouvant dicter aux entreprises ce que l’on attend d’elles. Mais il faut faire attention, à ne pas retomber dans une spirale exclusive. On parle beaucoup en ce moment, d’achat et d’économie communautaire. Est-ce que la couleur de peau du chef d’entreprise ou celle du vendeur est suffisante pour orienter ses achats. Il faut plutôt s’intéresser aux procédés de fabrication, prennent-ils en compte l’humain, la nature et l’environnement ? Ce sont ces questions essentielles qui nous permettra enfin de sortir de ce passé et d’aller vers l’avenir durable.